Nous avons pris l’avion de Lijiang à Chengdu. 1h20 de vol sans encombre à un prix très correct (environ 400¥), avec Air China. Nous gagnons ainsi presque une journée complète par rapport au train en arrivant mercredi matin à l’aéroport de Chengdu.
Jour 1 : Chengdu
Nous sautons dans une navette (10¥) qui nous transporte en centre ville.
La ville est sans charme au premier abord, une ville chinoise comme les autres : grande et bruyante. Nous nous mettons tout de suite en quête d’un hôtel pour poser nos affaires. Celui que nous avions repéré est introuvable sans WiFi car il n’est pas correctement localisé sur notre carte… Nous trouvons une connexion dans un magasin Apple et essayons de faire une nouvelle sélection. Après avoir arrêté notre choix nous nous mettons en route.
Nos pas nous entraînent ensuite dans une rue pleine de boui-boui comme on les aime et ça tombe bien car c’est justement l’heure de manger.
Nous sommes totalement pris en main par la serveuse qui commande pour nous (nous avons tout de même précisé : pas trop épicé). Sur la table arrivent bœuf sauté au poivre du Sichuan, bouillon de légumes et porc, et un plat à base de poisson. Niveau nourriture, on monte d’un cran en entrant au Sichuan.
À l’hôtel, Benjamin prend un peu de repos, et Charlotte ressort explorer la ville. Elle veut absolument voir le tea market un peu plus au nord. Sans téléphone et munie d’une simple carte papier (à l’ancienne), elle se perd dans les bas fonds de Chengdu.
Heureusement les chinois sont toujours très aimables et la remettent sur le bon chemin. Arrivée au tea market, elle découvre une succession de boutique de thé. Chaque commerçant trie, empaquette et initie à la dégustation du thé.
Charlotte entre dans une boutique avec une jeune fille qui baragouine quelques mots d’anglais, ce sera suffisant ! Ici, tout respire l’amour du thé, dont le rituel est respecté à la lettre. Avant de goûter un thé on le sent, puis le verre destiné à l’accueillir est rincé à l’eau chaude. Le thé est ensuite « réveillé » grâce à un petit peu d’eau chaude, mais pas trop. Une fois infusé, le thé est filtré. La tasse est rincée une première fois au thé, et c’est seulement au deuxième service qu’on peut le déguster. C’est très reposant de voir tout le temps passé à cette préparation et toute la délicatesse qui l’entoure.
Charlotte rentrée à l’hôtel, nous ressortons immédiatement rassasier l’estomac de Benjamin qui crie famine.
L’auberge de jeunesse n’est pas situé dans un quartier très attractif, mais nous dégôtons un restaurant servant un « hotpot du sichuan » . Nous le choisissons pas trop épicé pour pouvoir l’apprécier !
La journée du lendemain sera maratonnienne. Nous nous couchons tôt pour être en forme !
Jour 2.0 : la base des pandas
Levé 6h30, départ pour la base des pandas à 7h30.
Nous sortons du métro (ligne 3) et profitons de la navette gratuite vers la base qui permet de gagner un temps précieux. Nous arrivons vers 8h40, déposons nos sacs à l’accueil (gratuit) et profitons de la quiétude des lieux pendant 20 minutes, avant une arrivée massive de touristes.
Nous longeons le Swan Lake et le jardin des roses puis nous nous rapprochons des enclos de pandas : ils sont nourris vers 9h30, et il ne faut pas manquer ce moment (le plus actif de leur journée). Nous avons beaucoup de chance et tombons sur un gros pépère en train de manger sa ration de bambou.
Un des ses comparses est particulièrement photogénique.
La visibilité sur les différents enclos est très bonne malgré l’affluence.
Voir les pandas s’activer est assez amusant: leur journée est principalement occupée par la sieste – qu’ils font n’importe où et dans n’importe quelle position.
Les petits sont adorables et n’ont pas encore acquis l’agilité de leurs parents pour l’escalade.
Nous allons également à l’enclos des pandas roux. Beaucoup plus petits, actifs et agiles que les pandas géants (bien que partageant le même nom vernaculaire, ils n’appartiennent pas à la même famille phylogénétique – le panda roux serait plus proche du raton laveur).
Le parc est très agréable et nous nous sentons bien dans ce temple du panda.
Jour 2.1 : Le Grand Bouddha de Leshan
La matinée file et il est temps d’aller attraper notre train pour Leshan afin de voir son bouddha géant. Direction la gare à l’ouest de Chengdu (des trains partent aussi de la gare du sud). Le train grande-vitesse est flambant neuf et très efficace.
1h plus tard nous sommes arrivés, et nous engouffrons dans le bus numéro 3 (1¥) qui nous emmène directement aux portes du site. Compter tout de même 45 bonnes minutes de bus.
Nous nous dépêchons de rejoindre le bouddha le plus rapidement possible, il est 16h et le site ferme ses portes dans 1h30.
Le chemin grimpe doucement jusqu’à atteindre la tête du grand bouddha.
Une coursive le long de la falaise permet de descendre jusqu’à ses pieds.
Les guide-files laissent imaginer le monde qu’il peut y avoir en haute saison. Ce soir, c’est au contraire très très calme et nous pouvons profiter d’une vue dégagée et tranquille sur ce monstre majestueux.
Un temple et une pagode jouxtent la statue.
Nous sortons par la porte Est. Il est trop tard pour attraper le dernier bus vers Emeishan, mais le train grande vitesse continue de la desservir jusqu’à tard. Alors que cherchons l’arrêt de bus, un jeune nous aborde et nous offre ses services de taxi pour nous emmener jusqu’à Baoguo, au pied du mont Emeï. Nous négocions la course à 80¥, le jeune homme a l’air fiable et cela nous fera gagner deux précieuses heures pour manger et préparer la randonnée sur le mont.
Jour 2.2 : Emeishan
Déposés devant le Teddy Bear Hotel, vanté par le Lonely Planet et de nombreux blogs, nous visitons les chambres. Le personnel est un peu retors en refusant de nous donner une plus belle chambre alors que de toute évidence beaucoup sont vides, nous nous contenterons donc de la chambre économique.
Nous sortons chercher à manger. Baoguo n’est pas un village mais plutôt une extension de Emeï town pour rapprocher le plus possible les touristes de la montagne.
Comme l’on pouvait s’y attendre, la nourriture est une déception, heureusement pas trop chère.
Nous achetons quelques snacks (Oréos , amandes grillées, et même des imitations de madeleines), et rentrons nous coucher.
Jour 3 et 4 : l’ascension du Mont Emeï
Deux jours de randonnée pour venir à bout des 60 000 marches du mont Emeï.
Jour 5 : retour à Chengdu
La journée est consacrée au téléphone de Charlotte, il faut absolument lui en trouver un avant de quitter la Chine.
Mais avant, Benjamin s’arrête pour un petit-déjeuner salé. La pâte à pain est abaissée avec de la viande et frite. Le résultat est… bizarre. Très épicé et la viande n’est pas identifiable.
L’opération smartphone est plus compliquée que prévue : quasi tous les téléphones sont bloqués avec un opérateur chinois, et s’ils ne le sont pas, il faut vérifier que le téléphone supporte d’autres langues et sera compatible avec les fréquences utilisées par les opérateurs français. De plus, il est difficile de trouver des vendeurs compétents parlant anglais. Bref c’est un sacerdoce. On finit tout de même par trouver le bon modèle.
Charlotte tente ensuite de trouver des graines de bambous. Étonnamment, aucun marché aux fleurs n’en vend, les vendeurs ont même du mal à comprendre ce que nous cherchons.
Après une pause repas dans le même boui-boui que le premier jour, nous nous dirigeons dans le sud de la ville. Benjamin voudrait regarder les ordinateurs car nous nous sentons un peu limités avec notre tablette. Sur le chemin, notre œil est attiré par un café totalement bobo qui ne dénoterait pas à Paris 10ème. Nous nous arrêtons pour un espresso et une tisane.
La journée a filé à toute vitesse et lorsque nous arrivons au fameux temple des ordinateurs, il a fermé ! C’était pourtant l’endroit parfait et nous sommes un peu déçus. Benjamin se réconforte avec de la street food – comme toujours.
Nous rentrons à l’hôtel récupérer nos sacs et nous n’avons finalement même pas le temps de passer à la poste envoyer nos cartes postales !
Direction un hôtel d’aéroport miteux pour passer la nuit avant notre vol vers Katmandou.