Iekaterinbourg, 10 – 12 septembre 2016


Ville étape grisâtre, Iekaterinbourg n’en a pas moins été appréciée pour le repos qu’elle nous a ménagé.

 

Soulagés de rallier enfin notre première étape transsibérienne, nous avalons les kilomètres qui nous séparent de la zone où se trouve censément notre hôtel: le Top Hostel.

 

Ne surtout pas se décourager devant la difficulté à trouver cet hôtel qui se mérite !

Après quelques errements, nous le dénichons finalement au sein d’un complexe résidentiel sécurisé complètement isolé, au 8ème étage d’un immeuble banalisé. Pas une pancarte, pas une indication. Il faut pousser (au hasard) les portes de l’étage, l’hôtel est au numéro 168 (la première porte en sortant de l’ascenseur).

L’hôte semble surpris d’avoir affaire à des non russophones, et à sa maîtrise de l’anglais nous nous rendons vite compte qu’il ne s’agit pas d’une auberge de jeunesse internationale. Qu’à cela ne tienne, nous nous reposons une fois de plus sur notre précieux Google traduction.

L’hôtel est minuscule (tout au plus 3 chambres : 2 dortoirs et une chambre double), très bien tenu, calme, et la chambre double tient toutes ses promesses après nos dernières heures de train pour le moins pénibles…

Nous demandons conseil pour notre repas du soir, et confus, le jeune homme de l’accueil nous montre la cuisine. Mais après 24h de plats lyo, nous aspirons à autre chose. Visiblement peu habitué à conseiller des restaurants à sa clientèle habituelle, il hésite longuement avant de nous envoyer à quelques pâtés de maison.

L’établissement est plutôt chic, avec des serveurs et serveuses en costumes traditionnels ukrainiens. Nous y ferons un repas délicieux et déciderons d’office d’y revenir le lendemain.

 


À Iekaterinbourg, nous suivrons en partie la ligne rouge tracée chaque été qui permet de voir les attractions majeures de la ville.

Dans l’ensemble nous pouvons dire que c’est une ville sans autre charme que celui d’être « authentiquement russe ». Bâtiments post-soviétique, grandes avenues, et manufactures. La ville est plus animée vers l’étang.

 

Il y a deux points essentiels à la compréhension de cette ville :

Le premier : elle a été le cadre de la fin tragique des Romanovs. C’est à Iekaterinbourg que le Tsar Nicolas II, ainsi que toute sa famille, ont été exécutés par les Bolcheviks en 1918. Comme trace de cet événement historique, on trouve une chapelle en bois richement décorée d’icônes et visiblement un lieu populaire de culte orthodoxe, surplombée d’une basilique (Church upon the Blood, l’Église du Sang Versé), toutes deux construites sur le lieu de l’exécution.

 

Le deuxième: jusqu’aux années 90, Iekaterinbourg était une ville interdite aux étrangers car point névralgique d’un important complexe militaro-industriel (consécutif à la relocalisation de toute l’industrie d’armement stalinienne suite à l’avancée allemande sur Moscou). La ville et sa région abritait toute une ribambelle de trains et bâtiments militaires. Ce n’est donc que très récemment qu’elle s’est reconvertie dans l’industrie classique et un peu ouverte au tourisme.

Comme à notre habitude, nous découvrons la ville à pied, déambulant dans les rues quadrillées et nous arrêtant de ci, de là pour prendre des photos et nous imprégner de l’ambiance.

 

Son plus grand attrait réside pour nous dans la pause bienvenue qu’elle offre sur notre trajet transsibérien.

 

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *