Partis pour descendre de façon classique la Pacific Highway, nous décidons d’une incursion dans les terres, bien plus jolies.
3 avril : escale plaisante à Brisbane
Après le café du matin à l’aéroport, nous attrapons de justesse un train pour rejoindre le centre de Brisbane. La ville s’éveille tout juste lorsque nous entrons dans la première auberge de backpackers, espérant y déposer nos sacs pour aller visiter la ville. C’est 10 dollars par sac… Nous sommes estomaqués et Benjamin part chercher une solution gratuite dans les bars aux environs. C’est apparemment une demande incongrue, et nous avons un bien grand mal à trouver un barman qui accepte finalement de garder nos sac à dos jusqu’à midi. Nous sommes de retour dans l’anonymat et l’inhumanité des grandes villes, Benjamin veut s’en aller.
Ayant adoré notre deuxième expérience couchsurfing, rattrapant largement la catastrophe de la première, nous attendons dans le parc Roma une réponse à plusieurs demandes.
Nous n’aurons pas de chance cette fois-ci et trouverons finalement un AirBnB en réalité très proche d’un couchsurfing, chez Gedolf. Avant de le rejoindre, nous testons un restaurant français décevant. Des plats basiques (moules marinières, gigot de sept heures) bien lourdaux.
Gedolf est canadien et est très appliqué car il vient de commencer à héberger. Le courant passe bien et il emmène Benjamin faire de l’escalade en salle, avec un autre Français, Alexandre, installé depuis deux ans en Australie avec un Working holiday visa.
4 avril : des mignons koalas, la moche Gold Coast, la trop hype Byron Bay
Le lendemain, Gedolf dépose Benjamin de bonne heure au bureau Apex Car Rental près de l’aéroport où nous avons réservé une voiture pour descendre vers Sydney. Elle a une cylindrée plus conséquente que celle de Darwin, qui était un vrai veau.
Nous passons d’abord au Daisy Hill Conservation Park, où trois Koalas sont hébergés. Ce sont des accidentés de la route qui ont été recueillis et soignés. Charlotte est gaga. Ces petites bêtes paresseuses sont absolument adorables à regarder et nous restons comme des enfants, ébahis dès qu’ils bougent une jambe.
Dans l’épaisse forêt de Daisy Hill vivent des koalas en liberté, mais il faudrait beaucoup de patience pour s’éloigner de la route et tenter d’en apercevoir.
Nous avons faim et achetons de quoi manger chez un primeur. Nous profitons de la voiture pour acheter des aliments un peu plus lourds que d’habitude : tomates, avocats (qui seront la base des salades de beaucoup de nos repas en Australie) et un fromage crémeux à la de ciboulette et l’ail. Un yaourt au coulis de fruit de la passion complète le repas et Benjamin se fait avoir par sa gourmandise en se précipitant sur un paquet de cookies géants.
Nous cherchons ensuite un parc avec barbecue sur notre route mais le cyclone est passé par là : les installations sont inutilisables après l’inondation. Nous retournons donc sur la colline qui logiquement à été épargnée, et allumons un feu avec le bois fourni. Le temps est grisâtre et une pluie fine intermittente nous empêche de nous installer à notre aise. Benjamin est également maussade car il pense avoir perdu son Opinel. Comble de malchance, Charlotte échappe le réchaud au sol ce qui déforme une des pattes… Elle n’ose rien dire car Monsieur est déjà très ronchon… lorsque Benjamin remarque que la popotte n’est pas droite, il devient fou en ne comprenant pas comment le réchaud qu’il a déplié intact il y a à peine trois minutes peut s’être déformé tout seul. Charlotte s’enferre dans son mensonge et Benjamin perd la raison en imaginant que son sac a été fouillé à l’aéroport. L’énergumène étant hors de contrôle Charlotte avoue finalement son péché ce qui laisse Benjamin coi. Pour ne rien arranger, les saucisses sont moyennes, les vermicelles thaïlandaises sont fadasses, et les cookies tout mous (forcément ils sont si grands !!). Cette journée est vraiment pourrie.
Le réchaud fonctionne toujours et l’Opinel était en fait dans le sac, le couple essaie de surmonter la crise pour continuer à avancer.
Nous suivons la Pacific Highway jusqu’à Gold Coast. On nous avait prévenu que c’était une sorte de Miami australienne, et c’est certainement assez laid. Nous ne voulons pas rester là et commençons à répertorier les campings sur WikiCamp mais ils sont tous complets. Nous finissons par trouver un farmstay près de Stokers Siding à une soixantaine de kilomètres et nous mettons rapidement en route car nous n’avons plus que trente minutes de jour. Sur la route, nous voyons les amas de mobiliers détruits par le cyclone.
Le Hosana Farmstay est typiquement ce qu’on attend d’une ferme australienne ainsi dénommée. La patronne nous accueille à son bureau décoré de citations bibliques, et est enchantée de notre voyage, sa fille et son gendre tout juste mariés parcourt actuellement l’Europe.
Le camping est grand et nous avons l’embarras du choix. Le terrain est très boueux et notre petite voiture patine beaucoup. Nous essayons de nous éloigner au maximum des gros barnums des autres campeurs tout en ne nous éloignant pas trop des toilettes et en restant au sec. C’est notre premier contact avec un holiday park, et le camping ici n’est pas un truc d’amateur. Les familles trimballent deux ou trois tentes, parfois immenses, et tout le nécessaire de cuisine. Nous sommes hallucinés de voir qu’une famille a même installé son home-cinéma !!
Pour le dîner, Charlotte prépare un délicieux frichti de pâtes à la tomate et saucisses dans l’immense cuisine. La ferme est une destination populaire chez les parents car il y a toutes sortes d’activités pour les enfants. Nous engageons la conversation avec une scientifique d’origine croate installée à Sydney après plusieurs post-docs en Europe, où elle a rencontré son mari. Elle tente de réveiller l’enthousiasme de Benjamin pour la recherche, mais ça ne prend pas. On sent qu’elle est encore passionnée par son ancien métier. Nous apprenons que les campeurs n’ont normalement pas le droit d’utiliser la cuisine. C’est en effet insensé de camper en Australie sans sa cuisine !!
Benjamin reste absorbé par l’énorme carte de l’Australie sur laquelle est bien rappelé de ne surtout pas quitter son véhicule en cas de panne dans l’outback. Puis nous allons nous coucher.
5 avril : une nuit à la ferme
Nous achetons du lait frais de la ferme pour le petit-déjeuner. La bouteille est déroutante, il y est écrit « impropre à la consommation ». Obligation légale pour tout lait non pasteurisé en Australie.
Nous prenons le petit-déjeuner sur le ponton de l’étang, le lait est délicieux. Après une petite séance de caresses de lapins, nous remettons le cap sur la côte pour atteindre Byron Bay. C’est la destination hype par excellence, les cafés veggies se succèdent. Nous choisissons un endroit un peu plus discret pour déjeuner puis allons nous promener sur la plage. Le temps maussade ne décourage pas les nombreux surfers débutants. Une petite observation de la houle nous permet de traverser vers le Fisherman’s lookout les pieds au sec. Il y a au moins une cinquantaine de surfers agglutinés les uns aux autres.
La plage n’est certes pas moche, mais nous ne sommes pas tellement emballés par le lieu. Ce road-trip est d’une manière générale assez décevant. En revenant vers la voiture, nous nous arrêtons dans un magasin de outdoor australien, Kathmandu. Nous y trouvons des t-shirt 100% mérino en promotion, parfait pour renouveler notre garde-robe : Celui de Benjamin, maintes fois raccommodé, est irrémédiablement troué à l’épaule ; quant à celui de Charlotte, sa couleur est passé du gris au jaunâtre. Nous achetons aussi une lampe frontale car la nôtre est cassée depuis plusieurs semaines.
Après quelques courses de bouche au Woolsworth, nous mettons le cap sur un camping gratuit.
Le fameux camping gratuit en Australie est un mythe. Il s’agit en fait d’une aire minuscule en bord d’autoroute où il est permis de passer la nuit dans son véhicule. Il y a des toilettes. En dormant dans son van, il est possible de faire abstraction de l’environnement, mais ce n’est pas idéal pour y planter une tente et espérer y dormir.
Impossible de passer la nuit dans un tel endroit, nous empruntons une petite route non goudronnée et apercevons de très belles pelouses sur notre gauche.
Nous demandons à un homme travaillant dans son atelier l’autorisation d’y planter notre tente mais c’est niet. Il nous conseille en revanche d’aller dans la state forest à cinq minutes, où nous ne serons pas dérangés.
Nous progressons très prudemment dans l’épaisse forêt jusqu’à trouver un petit chemin sans issue où nous serons à l’abri des passages éventuels. Le sol est très humide mais par chance il ne pleut pas encore. Nous avons maintenant la technique parfaite pour isoler la tente du sol grâce à notre couverture de survie. Nous sommes entourés par un nuage de moustiques énormes. Bien que couverts de la tête au pied, nous sommes tout de même piqués au mains aux jambes et devons regagner la voiture pour asperger nos vêtements. Nous pouvons enfin cuisiner tranquille, lorsque la pluie arrive. Charlotte finit la tambouille sous les gouttes et nous nous réfugions dans la voiture devant un épisode de Westworld.
6 avril : le petit village côtier de Yamba, et du sport de combat
La nuit n’est pas très reposante, Charlotte est oppressée en forêt et ne ferme pas l’œil de la nuit. Le temps se lève alors que nous atteignons la petite ville de Yamba, une destination « alternative » sur la côte. Nous petit-déjeunons à Green Point, puis partons nous balader sur Spooky Beach. Celle-ci est magnifique, et nous préférons largement son atmosphère familiale à celle de Byron Bay.
Nous jetons aussi un œil à Pippi Beach, une des plus belles plages selon le Lonely Planet… Et nous ne sommes pas d’accord.
Alors que nous faisons route vers Coffs Harbour, le temps devient franchement mauvais. Nous nous arrêtons à l’ignoble Big Banana, médiocre parc à thème de seconde zone rendu encore plus triste par la grisaille. Il pleut des trombes d’eau alors que nous entrons dans Coffs Harbour.
Dégoutés de cette Pacific Motorway qui ne tient pas ses promesses, nous décidons de nous enfoncer dans les terres. Charlotte a repéré un camping associatif dans la petite ville de Ulong. Nous passons un coup de fil pour prévenir de notre arrivée. N’ayant pas eu le temps de faire les courses, nous achetons des pâtes et un énorme paquet de bacon format familial. La route est intéressante, non goudronnée et traçant d’interminables lacets à travers une épaisse forêt. Benjamin s’en donne à cœur joie et laisse parler la poudre de notre cylindrée de 1.6 L…
C’est la propriétaire de l’unique general store du village qui nous remet les clés du camping. Nous plantons la tente sur la large pelouse.
Il y a une table de pique-nique et un luxueux barbecue à gaz.
Nous sommes seuls, jusqu’à ce qu’une voiture se gare sur le parking de la salle de sport attenante. Nous engageons la conversation avec Jim, pensant qu’il vient camper, mais non, il est professeur de Hapkido et nous invite à son cours débutant à 18h30, dans la salle commune attenante.
Le cours est très ritualisé, nous essayons de suivre les enchaînements des deux plus jeunes, moins expérimentés, tandis que les combattants les plus avancés s’entraînent en petits groupes de travail. Chaque séquence de mouvements est répétée deux fois. Puis Jim nous fait un petit cours d’autodéfense : comment se libérer d’une emprise aux poignets, se défendre contre une attaque au couteau, au pistolet, où frapper pour le faire le plus mal quand on n’a pas de technique de boxe, etc.
Après la photo de groupe, nous faisons des pâtes au bacon pour douze puis prenons notre douche. Il commence à pleuvoir et nous nous installons dans la voiture pour regarder un épisode de Westworld, il faut bien rester à jour !
7 avril : le village bucolique de Ulong, Bellingen la post-hippie, et les waterfalls
La nuit est bonne et nous trainons un peu avant d’aller prendre notre petit-déjeuner au general store. On se croirait perdu dans une petite ville du Midwest américain, à la différence que le café est bon.
Nous repartons finalement par une route de gravier pour rejoindre Waterfall Way par de très belles routes. Nous croisons le Jack Feeney Memorial où se trouve un des plus grand Eucalyptus microcorys (talowwood de son nom vernaculaire) d’Australie. Nous admirons Bangalore Falls et son maze.
Nous apprenons à cette occasion que l’anglais distingue le maze, constitué d’un seul chemin, et le labyrinth, avec plusieurs chemins possibles.
Nous choisissons d’aller visiter la petite ville de Bellingen, proche de Coffs Harbour, mais de continuer ensuite vers Armidale pour descendre vers Sydney par l’intérieur.
Bellingen est une petite ville post-hippie tendance hipster, beaucoup de stars australiennes y ont acheté une maison. La rue principale et ses confluents sont une succession de boutique arty, coworking place, et cafés. Nous apercevons toute de même un groupe de vrais hippies. Nous nous arrêtons à une délicieuse boulangerie puis mangeons une monstrueuse glace.
Nous reprenons la route en direction de Armidale.
Waterfall Way regorge de point de vue sur des chutes magnifiques.
Nous arrivons vers 18h au parc Wollomombi où nous plantons la tente et Charlotte prépare de délicieuses pâtes carbonara sous les yeux d’un opossum pas du tout farouche. Un instant d’inattention et notre popote laissée à dégraisser valdingue. Nous rangeons soigneusement toutes nos affaires.
8 avril : Quelque part entre Armidale et Stroud
Le lendemain, nous prenons le petit-déjeuner et faisons une promenade pour voir les chutes sous une petite bruine avant de filer vers Armidale. Nous sommes samedi et tous les clubs de rugby sont de sortie.
Nous achetons de quoi faire des hamburgers maison, et une belle pièce de viande, que nous faisons cuir sur un barbecue dans un petit parc municipal. Nous reprenons ensuite la route qui traverse de très beaux pâturages vallonnés.
Charlotte a repéré un camping à Stroud, mais en y arrivant il ne nous fait pas vraiment envie. C’est un stade en bord de route utilisé comme aire de camping. Benjamin avait repéré une vingtaine de kilomètres en amont un panneau indiquant un camping près d’une rivière, nous repartons donc dans l’autre sens.
L’endroit est luxueux, une réception de mariage occupe la salle principale. Le camping par contre est un cauchemar : hors de prix, avec plus d’une cinquantaine de « jackys » empilés les uns sur les autres. Nous nous retrouvons à côté d’une famille qui décide d’allumer son générateur… Benjamin pète un câble. Heureusement il reste des emplacements libres et nous nous mettons en bout de la propriété où personne ne peut venir nous déranger.
La nuit est finalement très agréable, les douches sont propres et brûlantes, rien de tel pour se détendre.
9 avril : Monkerai et Hunter Valley
Le lendemain matin nous faisons un petit tour du camping dont l’emplacement au creux d’une vallée verdoyante est magnifique, puis nous décidons de continuer vers Monkerai pour aller voir le pont historique situé à quelques kilomètres.
Nous reprenons la route pour rejoindre Hunter Valley, réputée pour ses vignobles. Nous nous arrêtons dans une petite propriété qui fait essentiellement des vins biologiques. Nous tombons d’accord sur un petit syrah, sans sulfites, très goûteux.
Nous aimerions voir plus de vignobles mais la plupart des dégustations sont payantes et la tolérance d’alcool au volant proche de zéro. Nous sommes donc raisonnables et nous nous arrêtons à une aire de pique-nique pour préparer notre repas. Nous avons prévu de faire griller quelques courgettes et une énorme pièce de bœuf. Le barbecue est monopolisé par un groupe mais ils nous font gentiment un peu de place.
La conversation s’engage naturellement et nous apprenons qu’il s’agit d’une réunion de famille annuelle. On parle de nos expériences de voyage et ils nous font quelques recommandations sur les choses à voir dans les environs.
Après ce festin, l’après midi est bien entamé lorsque nous reprenons la route et nous dirigeons vers le Hunter Valley Center. C’est une espèce de complexe avec boutiques, jardins et golf. Trop touristique pour nous, et après avoir tenté d’entrer dans les jardins gratuitement – sans succès-, nous quittons cet endroit et nous mettons en quête d’un camping pour la nuit.
Nous empruntons une route non bitumée dans le Watagans National Park et atterrissons dans une clairière où deux vans sont déjà garés. L’endroit est très tranquille mais très sommaire, il n’y a même pas de toilettes. Nous trouvons un endroit plat pour planter la tente puis Benjamin part faire une petite marche d’exploration.
10 avril : Lake Macquarie
Le lendemain matin nous nous arrêtons petit-déjeuner sur un point de vue. Un Australien avec du beau matos photo fait quelques clichés en compagnie de sa fille.
Nous reprenons la route pour arriver à Sydney le soir, car il faut rendre la voiture tôt le matin. Nous passons Newcastle et déjeunons au lac Macquarie, où nous avons toutes les peines du monde à trouver un barbecue en état de marche.
Alors que nous patientons dans les embouteillages, Charlotte nous trouve un AirBnB à un prix acceptable, un peu excentré. Heureusement, il y a un parking.
11 – 12 avril : Opéra et Cinéma à Sydney
Le lendemain matin, nous parvenons à nous dépêtrer des embouteillages et rendre la voiture dans les temps. Nous passons deux jours assez classiques à Sydney.
La première après-midi à la Art Gallery of New South Wales, entre classiques européens et « art » moderne.
En passant devant les guichets de l’Opéra on Sydney Harbour, nous décidons d’acheter des billets de dernière minute pour aller voir Carmen de Bizet. Pour patienter, nous marchons jusqu’à l’Opéra. Nous hésitons à diner au restaurant Bennelong mais la condescendance du maître d’hôtel nous incite au jeûne.
Une représentation spectaculaire inspirée de Broadway, avec une action transposée dans l’Espagne de Franco. Même si Carmen manque de coffre (mais pas d’espièglerie), l’interprétation est globalement bonne et pleine d’abnégation puisque le dénouement tragique se tient sous un véritable déluge qui n’atteindra pas l’enthousiasme des acteur. N’ayant jugé utile de prévoir les imperméables, nous rentrons trempés.
Le lendemain, nous trouvons le parfait remplaçant à notre daypack chinois en bout de course. Puis nous allons manger dans un restaurant chinois remplis de chinois. Nous réalisons à quel point culinairement, la Chine nous manque.
Nous allons ensuite au cinéma voir le dernier spin-off de X-men, Logan. Le film, qui tient d’avantage du road-trip poussiéreux que du film de super-héros, est étonnamment très bon.
Nous réfléchissons à notre prochaine destination. Randonner sur le Great Ocean Walk, voire même pousser jusqu’à Adélaïde ? Nous nous rendons cependant rapidement à l’évidence : malgré de bons moments, l’Australie n’a su réveiller cette euphorie aventurière qui s’était emparé de nous à Bornéo. Au final, nous avons dépensé beaucoup d’argent pour beaucoup moins de sensations qu’en Asie.
Nous décidons d’en rester là et réservons un vol pour la Nouvelle-Zélande, au départ de Melbourne. Nous avons trois jours pour atteindre la capitale de l’état de Victoria. Ce sera en auto-stop.